Non ce n’est plus votre antique Abbaye
Vos chants sacrés au pieds de vos autels
Non ce n’est plus votre indolente vie
Vos oraisons pour les heureux mortels
Le fer gémit, c’est là notre prière
Votre couvent c’est l’école des Arts
Moines dormez sous vos six pieds de terre
Dormez en paix et vive les Gadz’Arts. (bis)
Quand on défend l’idéal que l’on aime
On peut tomber sous les coups ennemis
Amis Sacqués vous devenez l’emblème
De notre effort pour rester insoumis
La Strass ne peut, en dépit de sa rage
Faire oublier votre triste départ
Nous chanterons sans souci de l’orage
Que votre action est digne d’un Gadz’Arts. (bis)
Non ce n’est plus votre antique abbaye
Vos chants sacrés, nonnes du Ronceray
Non, ce n’est plus votre indolente vie
Vos oraisons et vos nombreux versets
Le fer gémit, c’est là notre prière
Votre couvent c’est l’école des Arts
Vous qui dormez sous vos six pieds de terre
Dormez en paix car ce sont les Gadz’Arts. (bis)
Que font ici ces titres de noblesse
Leurs faux éclats ne peuvent nous éblouir
Ici, puissant, l’inégalité cesse
Vieux privilèges vous devez tous périr
Goûtons amis ce bonheur qu’on méprise
Car sachez bien qu’à l’école des Arts
Fraternité, c’est là notre devise
C’est la devise de tous les vrais Gadz’Arts. (bis)
Gadz’Arts lourdés par le censeur sévère
Vous demeurez présents dans nos pensées
Malgré la Strass nous sommes toujours frères
Rien ne fera qu’on vous puisse oublier
Voici déjà que commence la vie
Vous connaissez ses pénibles hasards
Mais vous aurez une force infinie
Car malgré tout, vous êtes des Gadz’Arts. (bis)
Sonnez clairons aux notes éclatantes
Hymne sacré aux saintes Traditions
De supprimer les promos militantes
Tel est le but de l’administration
Réagissons mais sans être vandale
Montrons qu’on peut à l’école des Arts
Chanter bien haut d’une voix triomphale
Larrens mourra quand mourrons les Gadz’Arts. (bis)
A tes autels petit dieu de Cythère
Nous nous plaisons à consacrer nos coeurs
Les traits brûlants des amours passageres
Trouvent chez nous de brillantes faveurs
Chaque fillette en son âme ravie
Se dit tout bas « c’est l’élève des Arts »
Ah ! Oui vraiment qu’une fille est jolie
Sous le baiser amoureux d’un Gadz’Arts. (bis)
Loin de ces murs de si triste mémoire
Enivrons-nous en de joyeux festins
Du dieu Bacchus fêtons ici la gloire
Et loin de nous les soucis, les chagrins
Censeur cessez votre morale austère
Car sachez bien qu’à l’école des Arts
Ce jus divin qui réjouit la terre
N’emplit jamais la coupe d’un Gadz’Arts. (bis)
Qu’on soit enfant de la belle Aquitaine
Qu’on soit de sang Normand ou bien Breton
Que le pays soit le mont ou la plaine
Ou que la mer en borde l’horizon
Quand sous les cloîtres les trois promos entières
Tournent ensemble à l’école des Arts
Ours, Poitevins, Truffards, Normands sont frères
Et tous ensembles sont fier d’être Gadz’Arts. (bis)
Nous sommes loin de la chère contrée
Où nous avons laissé tous nos amours
Nous abdiquons la liberté sacrée
Et c’est pourquoi sont tristes ces discours
Mains nous voulons chasser cette tristesse
Oublier tout à l’école des Arts
Et qu’en nos coeurs renaisse l’allégresse
C’est la gaîté, c’est la vie d’un Gadz’Arts. (bis)
L’année enfin termine sa carrière
Et ma décale approche lentement
Amis jetons un regard en arrière
Nous ne sommes plus conscrits maintenant
Vieux num’s 2, témoins de nos souffrances
Nous te brûlons avec joie aujourd’hui
Amis, chantons une telle biffance
Vive le Un et vive les viscrits. (bis)
Voyez amis, la liberté s’avance
Déjà le tap’s a battu le départ
Et dans la vie votre vaisseau s’élance
Sur une mer qu’agite le hasard
Si la fortune ou bien si la misère
Nous dotent un jour de leurs titres épars
Riches, puissants ou pauvres sur la terre
Souvenez-vous que vous fûtes Gadz’Arts. (bis)
Le port est loin, la traversée est rude
Mais nous voilà joyeux à mi-chemin
Amis chantons selon notre habitude
Oublions tout sans songer à demain
Plus de soucis, plus rien que l’espérance
Plus que l’union à l’école des Arts
Et de chacun prenons tous la défense
C’est là le but, la fin d’un vrai Gadz’Arts. (bis)
Nous avons fait un bout de route ensemble
Jusqu’à la mort qui nous a séparé
Mais en cette heure nos épaules tremblent
Rien ne fera qu’on vous puisse oublier
Oh ! Vous nos frères disparus désormais
Vous resterez présents dans nos mémoires
Car en nos coeurs sont gravés à jamais
Ces quelques mots "Vous êtes des Gadz’Arts". (bis)
Oui, c'est toujours dans notre antique abbaye
Haut lieu sacré dans une ère nouvelle
Un demi siècle a beau changer la vie
L'âme du lieu restera éternelle.
En ce beau jour, deux promotions marraines
Sont émues à bien plus d'un égard
Elles ont soudé à l'admirable chaîne
Un maillon neuf de tous jeunes Gadz'Arts. (bis)
Et quand le temps, en poursuivant sa route,
Aura marqué l'heure de nous séparer ;
On entendra résonner sous la voûte
Des cris d'adieu, de Fraternels baisers.
Chacun de nous, voyant partir un frère,
Aura le coeur serré par ce départ ;
Et sans faiblesse, il remplira son verre
Pour le vider à la gloire des Arts. (bis)