A l'intérieur des murs de l'antique abbaye
Dans ce vieux Ronceray, vivent trois cents cloîtrés
Passant en étudiant le printemps de leur vie
Faisant gémir le bois, faisant frémir l'acier
Ils ont des Traditions, des chansons, des ballades
Ils ont uni des liens de solidarité.
Et joyeux les Gadz'Arts, tournant sous les arcades
Font retentir la voûte en chantant liberté
Et joyeux les Gadz'Arts, tournant sous les arcades
Font redire à l'écho (bis), le mot Fraternité.
Les nonnes autrefois se rendaient à matines
Dès que le jour pointait, dès que le clocheton
Engrenait dans les airs sa chanson argentine
Annonçant l'angélus, le moment du pardon
Mais à présent ici, dès que le jour va croître
Le soleil est fêté par trois long roulements.
Et joyeux les Gadz'Arts, tournant sous les vieux
cloîtres
Aiment de leurs tambours les sonores accents
Et joyeux les Gadz' Arts, tournant sous les vieux
cloîtres
Songent avec espoir (bis), au dernier roulement
Conscrit, vous qui ce soir, assistez à la fête
Souvenez-vous toujours des saintes Traditions
Voyez, Fraternité brille là-bas au faîte
Et doit briller aussi dans les trois promotions
Honorez vos Anciens, car plus tard dans la vie
Vous comprendrez bien mieux leur si noble mission
Lorsque, les trouvant loin de l'antique abbaye
Que la main dans la main, vous direz la chanson
Au si doux Soüvenir de la vieille abbaye
Des larmes de bonheur (bis), à vos yeux monteront
Il y a bien longtemps, c'était un soir d'automne
Du vieux cloître Angevin, ce chant s'est élevé
Et chaque promotion depuis souvent l'entonne
Ce refrain de jadis pieusement conservé
Des Gadz'Arts de toujours, il redit l'allégresse
Le respect du passé, la foi en l'avenir
Ecoutons-en l'écho, c'est là notre jeunesse
Le fidèle reflet que rien ne peut ternir
Ecoutons-en l'écho, c'est de notre jeunesse
Le rappel attendri (bis), le vivant Soüvenir.
Depuis que je suis au vieux cloître
Que de choses ai-je vu passer
J'ai vu la ville d'Angers croître
Du haut du couvent vénéré
Comme moi, ô pilier austère
Tu vis les nonnes recueillies
Et tu as vu le monastère
Un jour dépeuplé et meurtri.
Les jours ont passé après le silence
Qui nous torturait, ce fut l'espérance
Des Arts et Métiers, le tambour battait
Nous entendions l'hymne nouveau
Le chant des lourds marteaux.
Il y a déjà plus de cent années
Que je domine l'école des Arts
J'ai vu les Traditions ancrées
Dans tous les coeurs des vrais Gadz'Arts
J'ai vu leurs débuts magnifiques
Et les Gadz'Arts pour elles lutter
Depuis ils me sont sympathiques
Chaque jour me les fait mieux aimer.
Je suis aujourd'hui le plus pur symbole
Du passé des Gadz', de la vieille école
Je domine leur vie, je guide leurs pas
Sur le sentier pour eux sacré
De la Fraternité.
Quand l'heure de la révolte sonne
Ils n'ont garde de m'oublier
Pour le drapeau noir je me donne
Et c'est toujours avec fierté
Je vis leur vie tendre et farouche
Je m'associe à leur bonheur
Leurs actes fraternels me touchent
Et je les suis dans leurs malheurs.
J'ai vu les sacqués, senti leur tristesse
Des Gadz' endeuillés, j'ai vu la détresse
En ces jours maudits, le vieux clocheton
Qui sait souffrir à sa façon, pleure les Gadz' partis.
Nous fûmes cinq années à peiner tous les deux
Vivre sous un seul toit et voir les mêmes cieux
Et boire au même verre.
Je ne sais quel hasard, d'une fatale main
Le prit et me laissa sur le même chemin
A jamais solitaire.
Pourquoi nous réunir, pourquoi nous rassembler
Pourquoi en prendre cent et pourquoi nous gâcher
Nos rêves de jeunesse.
S'il nous faut chaque jour rayer un nouveau nom
Et s'il faut chaque soir, voir passer sur nos fronts
Une ombre de tristesse.
A nos amis sacqués, je dédie ma chanson
Puissent-ils m'écouter et vibrer d'unisson
C'est leur nom que j'évoque.
Car nous partagions tout, et soucis et labeurs
Et les mêmes tyrans, et les mêmes malheurs
Qu'ils songent à cette époque.
Dans les rues que nous parcourons en monômes
Nous semons partout la joie et la gaieté
Car bientôt se réveillant comme d'un long somme
Cent Gadz'Arts vont retrouver la liberté
Il est certain que ce n'est pas un rien
D'avoir passé trois ans dans ce lieu de tourments
Ils s'en vont, ils s'en vont, ce n'est pas une illusion.
En ce beau jour, paillassons et conscrits
Célébrons tous la Délivrance
De trois années, c'est là le juste prix
De tout Ancien, c'est l'espérance
La liberté viendra dans quelques temps
Bientôt à bout de leur tristesse
Les délivrés, revoyant leurs maîtresses
Oublierons le passé, grisés par les baisers.
Quant à nous qui défilons sous vos fenêtres
Angevines nous ne vous disons pas adieu
Dans trois mois, vous nous verrez réapparaître
Le front morne, le regard triste, et l'air soucieux
Car à l'idée de se voir enfermer
On voudrait retourner toujours dans ses foyers
Aujourd'hui, plus d'ennuis, oublions tous nos soucis.
De cette exance, nous aurons l'illusion
Lorsque joyeux, le coeur en fête
Nous franchirons la portière des wagons
Pour retrouver un peu de bien-être
Dans nos contrées, alors pendant trois mois
Oubliant notre vieille boite
A travers champs, à la lisière des bois
Revoyant les beaux jours, nous revivrons l'amour.
A quoi sert cette guirlande qui s'enroule
Dites-vous braves gens qui nous regardez
Est-ce afin de circuler parmi la foule
Ou dans le simple but de vous étonner
Ce n'est pas ça, vraiment vous n'y êtes pas
Il faut être borné pour faire tant de chiqué
Attention, attention, voici la vraie solution
Ce cordelet caché sous les rameaux
De Fraternité, c'est l'emblème
Chaque Gadz'Arts forme l'un des anneaux
D'une chaîne de longueur extrême
Les promotions ne peuvent s'y distinguer
Partout la soudure est la même
Gardons intacte, cette continuité
Qu'ont su lui conserver, ceux qui vont nous quitter.
Non, ce n'est pas l'amphi
Ce n'est pas la méca
Qui durant notre vie
Guideront tous nos pas
Ce n'est pas là le sort
Qui nous attend vraiment
Car pense bien qu'alors
Il n'y aurait pas ce chant
Refrain :
Unis au coeur de ce monôme
Sous vos regards intrigués
Nous sommes trois cents uniformes
Défilant plein de gaieté
Et si l'un de vous
Se soucie de nous
Il n'y a rien de bizarre
Si nous sommes amis
Si nous sommes unis
C'est que nous sommes des Gadz'Arts
Si certains sont partis
Pour ne plus revenir
Ils sont pourtant ici
Parmi nos Soüvenirs
Nul d'entre nous n'oublie
Que sous l'ardent travail
Se tressent des amis
Ses éternelles mailles.
Refrain
Quand nous aurons fini
Aux quatre coins du monde
Nous serons tous partis
Dans l'usine qui gronde
Et par delà les mers
Au-dessus des frontières
Nous serons toujours fiers
D'avoir toujours des Frères.
Chère Boquette que ton nom
Soit immortel dans notre histoire
Qu'il soit ennobli par la gloire
De nos vaillantes Promotions
Nous allons dans la vie sans que rien nous divise
Nous marchons tous unis et la main dans la main
Espoir et liberté, c'est là notre devise
Plus de cent promotions nous montrent le chemin
Le monôme se forme
Etincelant dans l'uniforme
Vous qui nous regardez passer
Nous savons bien tout ce que vous pensez.
Nous aimons qu'on nous regarde
Défiler le coeur joyeux
Jolies filles prenez garde
Vous avez de trop beaux yeux
Les Gadz'Arts aiment que l'on chante
L'amour, le vin, la gaieté
Et si la vie les enchante
C'est quand le vin l'a chantée.
Le p'tit vin d'Anjou
Voilà nos amours
Et nous l'aimerons, nous l'aimerons sans cesse
Le p'tit vin d'Anjou
Voilà nos amours
Et nous l'aimerons, nous l'aimerons toujours.
Les Soüvenirs des jours de fête
Nous aimons les évoquer souvent
Quand nous voyons à notre tête
Nos fiers drapeaux claquant au vent
Nous oublions là nos souffrances
Quand nous pensons à ce bon temps
Où sous le beau ciel de notre France
Nous allons en chantant.
Quand nous t'aurons quittée chère Boquette
Chacun de nous poursuivra son chemin
Mais nous aurons toujours le coeur en fête
En repensant aux copains
Et toi, l'emblème d'une grande famille
Nous t'aimerons toujours vieux clocheton
Toi dont l'ardoise sous le soleil brille
Clocheton, Clocheton, Clocheton.
Gadz'Arts, tu peux rester fier
Et marcher face au soleil qui se lève
Gadz'Arts, tu peux rester fier
Et la vie naîtra de ta jeune sève
Refrain :
La main sur l'épaule
Joyeux nous quittons l'école
Tous remplis d'une ardeur folle
Qui s'envole
Nos accents sentent bon la Gascogne
La Bretagne et le noir Périgord
Les taillis, les étangs de Sologne
La montagne et les champs de blé d'or
Mais dans le coeur de chacun
Vibrent les mêmes refrains
Monômes et chansons de cent promotions
Angers, Angers que dans tes murs silencieux
L'échos de nos accents joyeux
Célèbrent l'entrain des Gadz'Arts
Angers, Angers quitte un instant ton doux sommeil
Accepte ce brin de soleil
Que t'apporte chaque Gadz'Arts
Nous partons vers de nouvelles âmes
Au-delà des espoirs de vingt ans
La confiance se lit sur nos mines
Et tous nos coeurs s'en vont de l'avant
Parés d'un chapeau fleuri
Dans l'oeil un regard d'envie
Chacune des Angevines nous sourit
Vertes années, du temps que l'on passe à la Boquette
Votre Soüvenir rejaillit, au soir de l'adieu, sous nos
Vertes années que toute sa vie on regrette
Vous resterez à tout jamais
Le lien Sacré des promotions.
Au coeur de l'espérance
Entrons dans la vie, joyeux et fiers
Ayons tous confiance
L'avenir pour nous s'éclaire
Car l'ardente flamme
Qui dans nos coeurs veille
A unis nos âmes
D'un lien sans pareil.
Avec ma cousine Lison
On a le sens de la raison
On va souvent derrière la cathédrale
Et là comme on n'y voit que dalle
On se planque dans un coin noir
Histoire un peu de s'émouvoir
On se fait des démangeaisons
Avec ma cousine Lison.
Nous sommes nés sur le même palier
Le même jour à la même heure
Aussi jugez si nous sommes liés
Par une amitié supérieure
Lison et moi on s'aime tendrement
Mais comme elle est encore mineure
Chez ses parents la nuit elle demeure
Et l'on se voit journellement
Tous les étés on va au bord de la mer
Et là c'est une autre combine
Car pour ne pas se mettre à découvert
On prend chacun une cabine
Comme vous voyez on prend des précautions
Car ces cabines, oh, quelle veine
Comme elles sont par hasard mitoyennes
On s'fait des communications
Avec ma cousine Lison
On a le sens de la raison
Et pendant qu'on se déshabille
On se dit des choses gentilles
Et quand on est déshabillé
Comme on est toujours outillé
On fait des trous dans les cloisons
Avec ma cousine Lison
Tous les hivers et par un froid de loup
Le long des quais on se faufile
Stoïquement elle encaisse les coups
Car quand on s'aime on s'assimile
On n'a pas chaud dans les extrémités
Mais dans nos coeurs quand ça s'explique
On ressent la chaleur des tropiques
Et l'on s'croirait en plein été.
On a parlé de nous souvent,
On nous connait partout
Sur les terrains d'Anjou
Et nous allons très simplement
Vous dire maintenant
Ce que les Gadz'Arts sont vraiment
A l'UAI, hier comme aujourd'hui
La victoire est difficile
Elle est quelques fois pénible
Mais nos copains,
Toujours avec entrain
Avec nous chanteront
Le plus joyeux de nos refrains
Il faut que l'UAI
Aujourd'hui
Gagne la partie
Refrain
Les gars de l'UAI
S'en vont chercher une victoire
Et s'ils perdent la partie
A leurs vainqueurs, ils s'en iront boire
Car les leçons que nous recevons
Restent gravées dans nos mémoires
Et c'est épatant
Les jours suivants, nous sommes triomphants
Quand nous partons de bon matin
Nous quittons notre école
Notre sac sur l'épaule
Et nous chantons ce gai refrain
Qui sur tous les terrains
A fait connaître notre entrain
Et les Gadz'Arts
Vêtus de rouge et de noir
Sitôt que le match commence
Ont dans le coeur la confiance
Car aujourd'hui il faut que l'UAI
Puisse dire aux amis
Nous avons gagné la partie
Il faut que l'UAI
Aujourd'hui
Gagne la partie